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74 HISTOIRE DE LA TAPISSERIE
Ternois et à Jean Largent, tapissiers d'Arras, la somme de 4,000 fr., montant du prix de trois pièces à fils d'or, mesurant ensemble deux cent dix aunes carrées <r à plusieurs ymages d'archevêques, évêques et rois, pourtraits et vestus de couleur, ystoriées de l'Union de sainte Église. » C'est probablement l'Histoire de l'Église militante portée déjà sur l'inventaire de 1420. Trois ans après, le duc achète d'un marchand liégeois établi à Bruges, Jehan Arnulphin, six pièces de tapisserie payées 345 livres. Elles représentaient des scènes de la vie de la Vierge : l'Annonciation, la Nativité, l'Apparition, la Circoncision, l'Assomption et le Couronnement.' Le duc les envoya en présent au pape Martin V.
De tous les tapissiers d'Arras, celui qui paraît avoir joui de la plus grande faveur auprès du duc de Bourgogne, et dont le nom revient le plus souvent sur les états de payement, est Jean Walois. On rencontre à cette époque plusieurs tapissiers appartenant à la famille des Walois. Or, chose singulière, aucun d'eux ne paraît, sur les listes de tapissiers dressées à l'aide des registres aux bourgeois d'Arras.
De 1413 à 1445, date à laquelle il figure sur les comptes pour la dernière fois, Jean Walois livre.au duc de Bourçoçme de nom-breuses pièces où sont représentées, tantôt des chasses à l'ours, tantôt des scènes de l'Ecriture sainte, comme les Sept joies de la Vierge Marie, la Passion et Crucifiement de Notre - Seigneur, la Nativité, la Résurrection de Lazare, le Jugement dernier; tantôt des tapis simplement ornés de rinceaux et d'armoiries. I.es Sept joies de la Vierge et la Passion du Christ, payées ensemble 1,138 livres, furent offertes à l'évêque de Liège, un des négociateurs de la paix d'Arras (1435), qui mettait fin aux' sanglantes querelles des Armagnacs et des Bourguignons.
En 1441, le duc de Bourgogne envoyait en présent au pape Eugène IV une tapisserie historiée « de trois histoires morales du pape,'de l'Empereur et de la noblesse ", acquise d'un marchand lombard résidant à Bruges.
Voulant, comme son père et son aïeul, faire retracer par ses tapissiers favoris un des événements mémorables de son règne, et n'ayant pas eu, comme eux, l'occasion de remporter une.glorieuse victoire, Philippe le Bon leur demanda de consacrer le souvenir de l'institution de l'ordre de la Toison d'or. Il semblerait que la réputation des ateliers d'Arras commençât dès lors à pâlir, car ce n'est
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